BIOGRAPHIE MICHEL-OLIVIER GASSE
Né en Gaspésie l’année du punk, puis élevé en Estrie 10 ans plus tard, Michel-Olivier Gasse a d’abord, comme bien des gens, eu peur de Montréal avant de l’habiter pour l’aimer 20 années durant. Mais comme chaque chose a une fin, il l’a quittée — sans rancune — pour mener une vie à la campagne où il cultive des légumes, les chansons de son groupe, Saratoga, et son enfant neuf qui sent encore le petit lait. Quand il retourne à Montréal, il chiale sur le parking et les bouchons comme un bon gars de région, mais c’est pour la forme.
INTERPRÉTATION
Les travaux sont constants. J’ai accepté l’invitation d’emblée en me disant qu’une idée s’imposerait d’elle-même, mais, au final, je l’ai attendue longtemps. C’est que j’ai quitté la ville il y a trois ans. Ma vie est maintenant de village, d’arbres, de chemins de poussière et de pickups ; il me fallait revenir sur mes pas, me trouver un vieux souvenir, un état. Je m’étais dit que je garderais l’oeil ouvert alors que quelques jours plus tard, j’avais affaire en ville, et je me suis rendu compte en fin de journée que mon esprit avait été accaparé par le trafic et le stationnement impossible. C’était plus fort que moi, j’étais l’incarnation classique du gars de campagne qui peste contre la ville et son activité incessante. Puis je suis resté pris à un feu rouge, vis-à-vis d’une entrée de ruelle que j’empruntais régulièrement du temps où je travaillais en livraison, du temps où la ville était mienne. Je me suis soudain senti beaucoup mieux.

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