BIOGRAPHIE - DOMINICK PARENTEAU-LEBEUF
Dominick Parenteau-Lebeuf a passé sa jeunesse entre la Montérégie, la France et l’Australie avant de se poser à Montréal. Formée en écriture dramatique à l’École nationale de théâtre, Dominick a écrit une vingtaine de pièces jouées tant ici qu’à l’étranger. Ses écrits lui ont valu plusieurs récompenses, dont le Prix Gratien-Gélinas et le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton. En 2016, sa pièce La demoiselle en blanc paraît en roman graphique chez Mécanique générale et est finaliste au Prix de la critique ACBD de la BD québécoise.
Site Internet : fr.wikipedia.org/wiki/Dominick_Parenteau-Lebeuf
INTERPRÉTATION
Ce qui a inspiré mon texte, c’est tout simplement le contraste de températures si unique à Montréal et qui ne cesse de me fasciner d’année en année, même si je suis née dans la région de Montréal et même si j’habite dans la métropole québécoise depuis plus de 27 ans. Je me rappelle qu’une année, j’avais accueilli un ami nigérien en plein mois de janvier. Il faisait un froid à vous coller les narines (genre -35 degrés Celsius) et je me souviens de l’incrédulité de mon ami au moment d’entrer dans mon appart où il faisait 25 degrés. Les 60 degrés de différence en passant le pas de la porte, ça l’avait scié. Il n’assimilait pas. Et moi qui suis d’ici, ça me scie toujours autant que ça puisse être aussi tropical que polaire. Faque c’est ça : un processus d’écriture pour un texte de 250 mots, c’est un flash, ni plus ni moins. À chaque canicule, je pense aux périodes glaciales de l’hiver, et chaque hiver, je pense aux canicules. Et je m’évade, et je rêvasse — n’est-ce pas là où se crée la littérature, dans les évasions mentales et les rêveries éveillées des auteurs ? —, et j’invente ainsi le tropique du Castor. Peut-être que les changements climatiques vont finir par me donner raison et que sur les futures cartes géographiques apparaîtra un jour le tropique du Castor.