BIOGRAPHIE - JULIEN CASTANIÉ
Julien Castanié est un illustrateur né en 1983 en France. Après avoir suivi une formation en design graphique, il poursuit ses études, en 2008, avec une maîtrise en arts visuels à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg en France. Il a publié depuis une quarantaine de livres illustrés au Québec, en France, en Espagne, en Corée ou encore en Chine. Julien travaille sur des projets aux supports variés dans l’édition (La Pastèque, Gallimard, Casterman, La courte échelle), dans le domaine du jeu de société ou encore de l’illustration éditoriale. Il développe en parallèle son travail de sérigraphie, donne des conférences sur son métier d’illustrateur et propose également des ateliers aux enfants pour partager son expérience. Son travail a été récompensé à plusieurs reprises en Europe (finaliste du Prix de la presse des jeunes en 2009, récipiendaire d’un NUMIX en 2013, catégorie convergence jeunesse CANADA, sélectionné pour le 3x3 Picture Book en 2013). Il trouve bizarre de parler de lui-même à la troisième personne du singulier dans sa propre biographie.
Site Internet : juliencastanie.com
DATE
14 mars 2017 — Cette tempête fut comparée à la tempête du siècle avec plus de 50 cm de neige en 2 jours.
INTERPRÉTATION
L’occasion de représenter la ville dans laquelle on vit est un prétexte à en révéler un certain angle, à partager son point de vue. C’était une occasion parfaite de saisir en image une partie de mon expérience montréalaise. Montréal, c’est avant tout une île. Et c’est aussi un climat, et en particulier l’hiver avec ses tempêtes. L’eau est donc un élément important quand on parle de Montréal. L’autre élément symbolique, c’est le mont Royal, qui est à la fois une montée et une pente.
Cette ambiance d’après-tempête est quelque chose que je ne connaissais pas avant d’habiter au Québec. Il faut dégager parfois le mètre de neige qui entoure les voitures ou les vélos. Mon image illustre ce moment un peu irréel qui nous rend si humbles par rapport à la nature.
Une fois la thématique en tête, j’ai esquissé plusieurs compositions de la rencontre de deux Montréalais, j’ai simplifié au maximum le décor pour que le blanc de la neige enveloppe les personnages. Les protagonistes sont très colorés par contraste et par volonté de représenter le multiculturalisme de la ville. Deux humains (plus un petit humain) qui se rencontrent dans une nature hostile avec un regard complice ; « On est dans le même bateau. »
